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Interview de Xavier DELVALLEE, diplômé de RUBIKA Design en 2016.

12 avril 2021 Actus diplômés
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Xavier, peux-tu nous parler de ton parcours depuis la sortie de Rubika design en 2016 ?

À la suite de mon stage de fin d’études en Allemagne chez Volkswagen, j’ai décidé de tenter ma chance aux États Unis et de réaliser mon rêve à Los Angeles. La Californie a la particularité d’accueillir beaucoup de studios de design automobile, ce qui m’a amené à travailler par la suite pour Mazda, Kia, Acura, Honda, Canoo et Audi en tant que contractor.

Comment définirais-tu le métier de designer ?

C’est un métier très intéressant car je ne pense pas que beaucoup de professions permettent de se réinventer créativement, et personnellement. Chaque projet est une aventure avec des nouvelles inspirations et de nouvelles rencontres. C’est un métier qui vous habite en permanence.

Qu'est-ce qui t'a donné l'envie de faire ce métier ?

J’ai eu la chance de grandir dans le milieu automobile, et en parallèle j’ai toujours été attiré par le dessin. L’équation était donc facile à résoudre… le design automobile semblait évident pour moi. Au cours de mes études, je me suis rendu compte que le métier de designer offrait beaucoup plus de perspectives que ce que je ne pensais et m’a amené à me diriger vers le design intérieur d’automobile.

Comment un designer transport se retrouve-t-il à travailler pour Roche Bobois ?

Le métier de design automobile me passionne, mais l’aspect très industriel de celui-ci peut être de temps à autre frustrant car beaucoup d’idées ne se réalisent pas dû à des contraintes techniques, budgétaires ou liées à des politiques d’entreprise. J’ai voulu transformer cette frustration en énergie positive et j’ai vite ressenti le besoin de m’exprimer créativement sur d’autres projets, sans aucune bride.

Je me suis naturellement senti attiré par le mobilier, et j’ai commencé à dessiner des collections de mobilier sur mon temps libre. Je trouvais ça très rafraîchissant de sortir de ma zone de confort dans l’automobile.

Je me suis ensuite développé un nouveau réseau dans le design de mobilier et l’interior design ici à Los Angeles qui par un concours de circonstances m’a amené à rentrer en contact avec Roche Bobois. Nicolas Roche a très vite adhéré au projet Gaby pour finir quelques mois plus tard dans le catalogue.

 

Quelles étaient tes inspirations pour le design de cette chaise ?

L’idée originale de Gaby était de mettre en lévitation les éléments fondamentaux d’une chaise afin de recréer un élégant équilibre entre chacun d’entre eux. Je pense que l’esthétique d’une chaise à dîner ne peut que se juger que lorsqu’elle est présentée en set autour d’une table. Je voulais créer une chaise qui une fois mise en situation présente une succession dossiers en lévitation, suspendus par une fine et élégante armature en métal.

Quels sont les designers que tu apprécies particulièrement ? Quelles sont tes influences ?

Mes influences varient beaucoup. Dernièrement je me suis senti très inspiré par les architectures de Jean Nouvel, ou par les créations du chef Grant Achatz.

À l’image de leurs créations, j’aime beaucoup l’idée qu’un produit puisse offrir une expérience et dégager une énergie. C’est au-delà du simple produit qui offre une fonction, un bon design se doit de procurer une émotion.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) futur(e) designer ?

Je pense que le plus important pour un(e) étudiant(e) en design et de se cultiver. La création découle de l’inspiration.

Au plus un créatif a de références, au plus il sera inspiré et générera des idées intéressantes. Je pense aussi qu’un jeune designer doit prendre des risques et ne pas avoir peur de faire des erreurs. Ça permet d’apprendre plus vite, et qui sait parfois peut amener à des opportunités inattendues.

 

 




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